Former le personnel à la cybersécurité est crucial, car l’humain reste le maillon le plus vulnérable dans la majorité des incidents de sécurité. Qu’il s’agisse d’un clic sur un lien de phishing, d’un mot de passe trop faible ou du partage involontaire d’informations sensibles, les erreurs humaines sont à l’origine de nombreuses compromissions.
Une bonne formation permet aux collaborateurs de reconnaître les menaces, d’adopter des comportements sûrs au quotidien (gestion des mots de passe, vigilance face aux emails suspects, respect des procédures), et de réagir correctement en cas de doute. Cela renforce la posture de sécurité globale de l’entreprise et réduit significativement le risque d’attaque réussie.
La sensibilisation vise à diffuser une culture générale de la sécurité, accessible à tous les collaborateurs, quels que soient leur métier ou leur niveau technique. Elle couvre des sujets concrets : phishing, mots de passe, mobilité, réseaux sociaux, vigilance en télétravail, etc. L’objectif est de rendre chacun acteur de la sécurité dans ses usages quotidiens.
La formation technique, quant à elle, s’adresse à des profils plus spécialisés (équipes IT, devs, admins) et porte sur des compétences spécifiques comme le durcissement de systèmes, le développement sécurisé, ou la gestion des incidents. Elle demande souvent des prérequis et vise à renforcer la sécurité par la maîtrise technique.
Si un incident de sécurité survient à cause d’un comportement à risque d’un employé mal informé, l’entreprise reste en grande partie responsable. La loi, et notamment la nLPD en Suisse et le RGPD en Europe, impose aux organisations de prendre les mesures nécessaires pour protéger les données et réduire les risques. Cela inclut la formation et la sensibilisation du personnel.
En cas de litige ou d’enquête, une entreprise incapable de démontrer qu’elle a mis en place des actions de prévention (comme des formations régulières, des campagnes de sensibilisation ou des rappels de bonnes pratiques) pourrait être jugée négligente. Cela peut entraîner des amendes, une atteinte à la réputation, et une perte de confiance de la part des clients et partenaires.
Le manque de sensibilisation expose l’entreprise à des risques très concrets : ouverture d’emails frauduleux, installation de logiciels malveillants, fuite de données, ou encore mauvaises pratiques comme l’utilisation de supports non chiffrés ou le partage de mots de passe. Ces erreurs peuvent conduire à des cyberattaques coûteuses, voire à des interruptions d’activité.
De plus, un personnel non sensibilisé peut devenir la porte d’entrée involontaire d’un ransomware, d’un vol de données ou d’un espionnage industriel. Dans un contexte de numérisation croissante, ignorer cet aspect revient à laisser une faille permanente dans la défense de l’entreprise.
Dans une PME, tous les collaborateurs doivent être formés, au moins sur les bases de la cybersécurité. Chaque profil est concerné : l’administratif qui gère des documents sensibles, le commercial qui échange par email avec l’extérieur, ou le technicien qui accède aux outils de gestion. La formation doit être adaptée au rôle et aux risques associés à chaque poste.
En complément, les équipes techniques, les référents sécurité (quand ils existent), et la direction doivent suivre des formations plus approfondies pour comprendre les enjeux, piloter les décisions, et réagir efficacement en cas d’incident. Dans une PME, où les ressources sont limitées, former intelligemment et progressivement est souvent plus réaliste que viser l’exhaustivité.